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M156 – CHASSE ANTIQUE MINOENNE – 2011

Diaporama metadata

M156.JPG

M156 – CHASSE ANTIQUE MINOENNE – 2011

Artiste Philhelm
Description

Huile sur toile - diamètre 95 cm Châssis rond mobile avec un roulement à billes sur l'axe central
Nous voilà avec une chasse antique minoenne dans la période pré palatiale, donc particulièrement ancienne, puisque nous retournons environ 5000 ans en arrière. L'introduction du cuivre et son utilisation pour les outils et les armes, marque la fin du Néolithique en Crète. La théorie actuelle penche en faveur du fait que toute la région de l'Égée est à cette époque habitée d'un peuple désigné comme préhellénique ou égéen. L'Égypte semble trop lointaine pour exercer une grande influence à cette époque. Au contraire, c'est l'Anatolie qui joue un rôle probant dans l'initiation de la Crète aux arts des métaux. La diffusion de l'usage du bronze en mer Égée est liée à de larges mouvements de population depuis les côtes de l'Asie mineure vers la Crète, les Cyclades et le sud de la Grèce. Ces régions entrent dans une phase de développement social et culturel, marqué principalement par l'essor des relations commerciales avec l'Asie mineure et Chypre. Cependant la civilisation demeure néolithique, notamment dans la première partie de la période. Ainsi, peut-on noter, dans un premier temps, des changements davantage sur le plan de l'organisation et de l'amélioration des conditions de vie que sur le plan de la technologie. Pour l'agriculture, on sait grâce aux fouilles que presque toutes les espèces connues de céréales et de légumineuses sont cultivées et que tous les produits agricoles connus encore de nos jours comme l'huile, les olives, le vin et le raisin sont déjà produits à cette époque. Il semble que des grottes, comme à Miamou, Eileithyia, Arkalochori, Trapeza et Platyvola dans l'ouest de la Crète sont encore habitées pendant la période pré palatiale. Mais les vestiges d'habitations du minoen ancien découverts à Vassiliki, près d'Hierapetra montrent un important progrès par rapport aux huttes primitives de l'époque néolithique. Ces maisons avaient des murs épais, recouverts de plâtre et régulièrement divisées en chambres séparées.
Les 12 éléments figurant sur cette peinture, dont la stylisation m’est apparue d’une beauté indicible, proviennent chacun d’un sceau datant des origines de la glyptique minoenne pré palatiale. Bien entendu le monogramme de l’artiste, que vous avez certainement identifié, ne faisait pas partie des découvertes et je le regrette ! L'usage des sceaux en Crète provient probablement de Babylone ou d'Égypte, pour leur praticité dans l'identification ou la sécurisation de documents, et servaient également d'amulettes. Mais l'usage utilitaire des sceaux évolua vers un art de la taille de pierres. Le sceau, représentant essentiellement un signe, mena à ce qui peut être considéré comme une certaine forme d'écriture. Parmi les biens retrouvés dans les tombes minoennes, figurent souvent des sceaux, ce qui montre l'idée d'identification personnelle attachées à ces sceaux. Les premiers sceaux sont bien antérieurs aux premiers palais, et datent du milieu du IIIe millénaire av. J.-C., au cours de la seconde phase du pré palatial. Ils sont faits de matériaux tendres comme l'os, l'ivoire, la serpentine ou stéatite, importés de Syrie ou d'Égypte, sont de grandes tailles et ont presque tous été retrouvés dans des tombes de la plaine de la Mesara. Les formes habituelles sont des anneaux, des sceaux-cachets, des sceaux-boutons, des cônes, des prismes, et plus rarement des cylindres. Parfois ils ont la forme de créatures vivantes telles que singes, lions, taureaux, ou oiseaux. La surface plate peut être incisée avec des lignes, des croix, des étoiles ou des motifs en S ou en spirale, mais aussi bien avec des représentations d'animaux ou d'êtres humains comme des chasseurs. Les symboles hiéroglyphiques que l'on trouve sur les sceaux à la fin du pré palatial et par la suite semblent prouver qu'une forme d'écriture était déjà connue. On y trouve de grandes variétés de fleurs, animaux, d'insectes et plus rarement de figures humaines, ouvrant ainsi le chemin au style naturaliste de la période suivante. Les sujets sont inspirés de la nature : mollusques, poissons, oiseaux, branches, taureaux, lions dévorant des taureaux, bouquetins. Regardons en détail le tableau en partant de la signature, dans le sens contraire des aiguilles d’une montre: Nous avons d’abord un animal mâle non identifié qui semble être maintenu par une chasseresse ? Puis un chien, domestiqué par les chasseurs-cueilleurs depuis le Paléolithique, donc bien avant toutes les autres espèces actuelles. Les chasseurs-cueilleurs et les loups avaient plusieurs points communs : ils appartenaient à des espèces sociables, ils partageaient le même habitat et ils se nourrissaient des mêmes proies. Des études ont montré que les louveteaux capturés tout jeunes et élevés par des hommes s'apprivoisent et se socialisent facilement, d'autant plus qu'ils dépendent de leurs maîtres pour leur alimentation. L'adaptation à la vie avec les hommes a transformé ces animaux autrefois sauvages. Les plus anciens restes de chien domestique ont été trouvés dans les grottes de Goyet en Belgique et datent de 31.700 ans avant le présent. Mais retournons à notre peinture: Suit une autruche, puis une plante non identifiée, le monogramme de Philhelm, un cervidé blessé par une lance ou une sorte de pieu, attaché à une liane ou une corde ? Une nouvelle plante, ressemblant à deux grandes feuilles, et que l’on retrouve parfois sur l’île, ainsi représentée hiéroglyphée ; un chasseur avec son arc, un cervidé mâle et un poisson ! Au centre le soleil. La Crête étant une île méditerranéenne, le bleu de fond symboliserait et la mer et le ciel, mais cela vous l’avez peut-être déjà deviné ? Détail pratique : Ce tableau se regarde indifféremment sans haut ni bas que ce soit, puisqu’il est fixé sur son centre et que son axe monté sur un roulement à billes, lui permet une rotation bien entendu manuelle. Je ne voudrais pas terminer ce texte sans citer les ouvrages de Sir Arthur Evans 1851-1941 à qui je dois la plupart de mes sources dont le « Scripta Minoa », qui recense pas moins de 135 hiéroglyphes ainsi que des primitifs des classes linéaires (Oxford 1909)


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